Le projet
Une sur Trois
En référence à la statistique mondiale qu’une femme sur trois, dans sa vie, va être victime de violences sexuelles, la série Une sur Trois présente, grâce à la photographie, les symptômes post-traumatiques que ces agressions peuvent avoir comme impacts sur une vie.
À travers son objectif, la photographe Juliette Dupuis Carle veut donner la parole aux corps et aux âmes, de femmes victimes de violences sexuelles. Grâce à l’art, elle souhaite exprimer leurs maux et leurs peurs. Montrer avec l’Art et la douceur, les douleurs quotidiennes, cachées et trop souvent mises sous silence alors qu’elles sont vécues par, au moins, une personne sur six.
Il s’agit aussi de faire comprendre aux personnes isolées qu’elles ne sont pas seules et que ce qu’elles vivent est normal. Aider ces personnes à survivre face aux violences vécues et permettre de construire une société sans ces violences.
Réparer les violences tout autant que les faire disparaître pour les prochaines générations.

Laisser aux femmes l’espace de s’exprimer comme elles le veulent,
c’est le commencement de ce documentaire.
Leur donner la possibilité de montrer leurs souffrances
quotidiennes et leurs handicaps invisibles,
leur façon de les ressentir chaque jour ;
c’est ce que je souhaitais partager dans ce travail.
Une sur Trois est un documentaire photographique sur le parcours de résilience
après des agressions sexuelles.
En référence à la statistique mondiale qu’une femme sur trois, dans sa vie, sera victime
de violences physiques et sexuelles, je souhaite représenter, grâce à la photographie,
les symptômes post-traumatiques que ces agressions peuvent provoquer comme conséquences sur une vie.
En plus d’être une série documentaire, je m’aide du soin par l’image pour guider ces femmes durant les séances. Le projet se présente sous forme de triptyques ; à travers
le témoignage écrit, chaque femme explique ses ressentis sur un symptôme post-traumatique. Ce témoignage est ensuite transformé en une photographie réfléchie et composée avec la participante. L’image est en effet entièrement travaillée avec la personne : je les laisse décider. Du sujet à l’esthétisme, de la composition au choix de l’image finale,
je me laisse guider par leurs besoins et leurs envies d’expression. Le dernier élément
est un portrait simple et neutre, toujours pris de la même façon, de face ou de dos.
À travers mon objectif, je veux donner la parole aux corps et aux âmes de ces femmes
victimes de violences sexuelles. Grâce à l’art, je cherche à exprimer leurs maux et leurs peurs. Je m'efforce de matérialiser leur peine afin de les libérer, avec poésie et intimité.Il s'agit enfin d'une quête à travers laquelle sont mises en lumière les histoires de ces femmes, blessées et résilientes, ainsi que leurs émotions si tangibles.
L’exposition Une sur Trois présente 20 portraits de femmes victimes de violences sexuelles.
L'exposition
La série Une sur Trois a été exposée pour la première fois au sein de l’Espace Beaurepaire en mars 2022 ; un lieu atypique qui offre la possibilité à différents artistes d’exposer. Grâce à un espace de 190m2, l’exposition présentera 20 portraits de 20 femmes différentes qui ont accepté de témoigner dans le cadre du projet Une sur Trois.
L'exposition a été pensée comme un kit itinérant : elle a été exposée depuis dans plusieurs lieux en France et est mise à disposition pour sensibiliser le plus grand nombre aux conséquences des violences sexuelles dans la vie d'une femme.
Le lieu a également servi à créer un espace de parole et de sensibilisation : thérapeutes, sociologues, associations ou personnalités publiques ont été invité.e.s durant la durée de l'événement et ont pu s’exprimer sur leurs différentes luttes contre les violences faites aux femmes lors d’échanges et d’événements.
Chaque soir durant les 10 jours d’exposition ; des ateliers, des groupes de parole, des tables rondes mais aussi des conférences ont été organisées autour des violences faites aux femmes, mais également sur les violences faites aux enfants. Avec pour thème, le parcours post-traumatique, mais aussi les violences sexuelles au travail ou encore la sexualité après ces violences…
Ce projet était une exposition, mais également un moyen fort de sensibiliser au parcours post-traumatique de victimes et survivantes.
A l'origine du projet
Je m’appelle Juliette Dupuis Carle, j’ai 27 ans et je suis photographe. Cela fait plusieurs années que je développe mon activité photographique autour de l’acceptation de soi grâce à l’image.
Depuis deux ans, je propose des séances photographiques dites d’Empowerment, pour renforcer son estime de soi et son amour-propre : un soin par l’image. J’aide les personnes que je photographie à se découvrir sous une autre lumière. Les maîtres-mots qui guident une séance : écoute, douceur et bienveillance.
Plus récemment, mon travail se concentre principalement sur les femmes victimes de violences sexuelles et physiques, sur les personnes ayant vécu des traumatismes et des injonctions liés à leurs corps.

Les partenaires



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